Gardé à vue, mis en examen, puis placé en détention provisoire depuis hier, Michel Neyret, n°2 de la PJ lyonnaise, devrait être suspendu de ses fonctions " dès aujourd’hui ", a annoncé ce matin le ministre de l’Intérieur Claude Guéant.
Mis en examen hier pour corruption, trafic d’influence, association de malfaiteurs, trafic de stupéfiants, détournement de biens et violation de secret professionnel, Michel Neyret risque d’être radié de la police nationale. En clair, il pourrait être suspendu de ses fonctions d’une minute à l’autre. Il "est mis en examen et nous en tirons les conséquences : Je vais le suspendre dès aujourd’hui", a déclaré Claude Guéant qui envisage de prononcer des sanctions de cet ordre à l’encontre des autres policiers impliqués dans l’affaire.
"C’est un véritable traumatisme pour la police nationale. M. Neyret était considéré comme un très grand flic, très efficace. La police nationale souffre, mais cela étant, elle est extrêmement exigeante en matière de déontologie et toutes les fautes sont sanctionnées avec rigueur, parce qu’elle a une mission, c’est de faire appliquer la loi", a insisté le ministre de l’Intérieur. Mais il souligne toutefois que "Tout dépend des décisions judiciaires".
Michel Neyret est suspecté d’avoir détourné du cannabis faisant l’objet du placement sous scellés ou de destruction, dans le but de le revendre afin de rémunérer des informateurs ou indics de la police.
Lundi 3 octobre, ce n°2 de la Police judiciaire de Lyon a été placé en détention provisoire à la prison de la Santé, à Paris.
Dans le même temps, cinq policiers sont toujours en garde à vue dans cette affaire, parmi lesquels le patron de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Lyon, le chef de l’antenne de la PJ à Grenoble, ainsi que son adjoint, un commandant.