Le ministère de la Santé a lancé un dispositif de lutte contre la dissémination du moustique (aedes albopictus) dans le Sud de la France. Cette surveillance estivale vise à mettre en oeuvre des mesures de prévention car en métropole, ce moustique - vecteur du chikungunya et de la dengue - s’est installé et développé dans les Alpes-Maritimes, en Corse, dans le Var et très récemment dans certains quartiers de Marseille.
"Le moustique Aedes albopictus est un moustique originaire d’Asie qui est implanté depuis de nombreuses années dans certains départements français d’outre-mer" rappelle le ministère de la Santé. Avant de souligner le fait que "ce moustique est une espèce particulièrement nuisible mais est également capable, dans certaines conditions, de transmettre des maladies telles que la dengue ou le chikungunya".
Bien qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas d’épidémie de dengue ou de chikungunya dans ces départements (Alpes-Maritimes, Haute Corse, Corse du Sud, Var et quelques quartiers de Marseille), le ministère de la Santé souhaite avant tout "prévenir et limiter une circulation autochtone de ces virus".
Le ministère de la santé et des sports, en lien avec les conseils généraux et communes concernés, a donc mis en place, dès 2006, un dispositif de lutte contre le risque de dissémination de la dengue et du chikungunya en France métropolitaine. Ce dispositif, actualisé en 2010, consiste notamment en :
-Une surveillance entomologique (c’est-à-dire des populations de moustiques), renforcée à partir du 1er mai dans les zones où le moustique est présent ou susceptible de s’implanter. Cette surveillance vise à détecter l’activité du moustique afin d’agir pour ralentir la progression de l’implantation de l’espèce ;
-Une surveillance des cas humains, qui sont à ce jour exclusivement des voyageurs de retour de zones où ces types de virus circulent. Cette surveillance est renforcée à partir du 1er mai dans les zones où la présence du moustique est avérée et est basée sur le signalement des cas suspects. Elle permet la mise en place de mesures de démoustication autour de ces cas.
-Une sensibilisation des personnes résidant dans les zones où la présence du moustique est avérée, afin de détruire autour et dans leur habitat les gîtes potentiels de reproduction des moustiques. Des actions d’information et de communication seront menées tout au long de la période estivale par les autorités publiques locales, en lien avec les conseils généraux et les communes concernés.
En effet, les autorités publiques ne peuvent lutter seules et la mobilisation communautaire est essentielle. Chacun, en modifiant son comportement et en adoptant des gestes simples peut participer à la lutte contre la prolifération des moustiques.
En particulier, il importe de supprimer les eaux stagnantes qui contiennent les larves de moustiques, à l’intérieur et autour de son domicile (soucoupes des pots de fleurs, vases, gouttières mal entretenues, pneus usagés, etc.).