L’Assemblée nationale a voté le passage à 10 % de logements accessibles aux personnes handicapées. La mesure s’applique surtout dans la construction neuve.
Le projet de loi Élan portant sur le logement des personnes handicapées a été annoncé lors du premier comité interministériel du handicap du quinquennat, en septembre. L’Assemblée nationale a voté pour le passage de 100 % à 10 % de logements accessibles aux personnes handicapées dans la construction neuve. D’après ce projet de loi, les 90 % restants sont censés être "évolutifs". Le secrétaire d’État Julien Denormandie justifie cette réforme par la progression graduelle de la plupart des logements durant toute la vie. Ceci se ferait par le biais des travaux simples. D’après lui, le gouvernement serait mobilisé pour "la société d’inclusion" en cas d’accident ou avec le vieillissement.
Les associations qui représentent les personnes en situation de handicap telles la Fnath ou encore la Fédération nationale des associations de retraités ont pointé du doigt une "grave régression sociale". Le projet de loi Élan a reçu de sévères critiques aussi bien de la part de la gauche que de la droite. Ils ont même cherché à faire supprimer la mesure. Emmanuel Ménard, député de l’extrême droite a dénoncé "signal extrêmement négatif". De son côté, Mathilde Panot (LFI) a parlé de "rupture" tandis que Constance Le Grip (LR) a critiqué "une marche arrière sur le principe d’accessibilité universelle".
Pour sa part, Jean-Christophe Lagarde, coprésident des députés UDI-Agir-Indépendants, a félicité ce nouvel "équilibre". D’après lui, le 100 % accessible était un "excès". "La loi de 2005 constitue un progrès", mais "elle est source de bien des difficultés d’application", a pour sa part fait valoir le ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard. Le président de la commission des Affaires économiques Roland Lescure (LREM) a, quant à lui, défendu le passage "de la taille unique au sur-mesure".
Source : Le Figaro