Déjà massivement présents dans les rangs des salariés mardi, les lycéens comptent donner plus d’ampleur à leur mouvement. L’Union nationale lycéenne (UNL) a appelé mercredi à une nouvelle mobilisation ce jour.
Ainsi, 342 lycées étaient perturbés ou bloqués en France aujourd’hui selon les chiffres du Ministère de l’Education contre 500 pour l’UNL. Mercredi, au lendemain de la mobilisation du 12, 135 (400 pour l’UNL) ont été perturbés. L’UNL a appelé pour ce jour à des manifestations et des rassemblements dans toute la France, dont un à Paris à 15h30 devant le siège du Medef, le syndicat des patrons.
Dans le cadre de ces manifestations, des affrontements entre jeunes et policiers se sont produits dans la matinée devant deux lycées de Seine-Saint-Denis. Un jeune de 16 ans a du coup été blessé au visage d’un tir de flashball. L’adolescent a été évacué à l’hôpital André-Grégoire de Montreuil. Dominique Voynet, la maire de Montreuil, a alors indiqué condamner les violences policières contre les lycéens. De son côté, le préfet de Seine-Saint-Denis, Christian Lambert a demandé au préfet de police de saisir l’Inspection générale des services, la police des polices.
Toutefois, selon l’inspecteur d’académie Daniel Auverlot, "des éléments incontrôlables, qui n’appartiennent d’ailleurs souvent pas à l’établissement, profitent des blocages pour jeter des projectiles et commettre des dégradations. Et c’est regrettable". Dans la foulée, une dizaine de lycéens ont été interpelés à Lyon et trois à Chambery.