A l’issue du conseil des ministres, Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif et Michel Sapin, ministre du travail, ont détaillé les mesures du plan de soutien à l’automobile. La première d’entre elles : l’augmentation des bonus écologiques.
Le soutien à la filière automobile est à l’ordre du jour du Conseil des ministres aujourd’hui. Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a affirmé que le gouvernement avait "choisi l’offensive", soulignant un plan "extrêmement ambitieux". "La négociation entre la direction de PSA et les salariés avance dans les meilleures conditions possibles, Dans l’intérêt à la fois de l’industrie et des salariés, qui ne sont pas des variables d’ajustement", a insisté le Premier ministre à la sortie du conseil des ministres.
Ce plan auto est particulièrement scruté par l’ensemble des acteurs de la filière, alors que le groupe PSA Peugeot-Citroën est dans la tourmente. Le groupe a en effet détaillé l’ampleur de ses difficultés, déplorant une perte de 819 milliards d’euros, une semaine après avoir annoncé un vaste plan de restructuration avec 8000 suppressions de postes. Les salariés manifestent actuellement devant le siège parisien du groupe.
Le plan pour l’automobile a été dévoilé par Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif et par Michel Sapin, ministre du Travail, de l’Emploi et de la formation professionnelle à l’issue du Conseil des ministres. L’arsenal de mesures déployé par le gouvernement vise à soutenir la filière automobile.
Le bonus écologique sera renforcé, porté à 7000 euros pour l’électrique - contre 5000 euros aujourd’hui et 4000 euros pour l’hybride, contre 2000 euros actuellement. Les autres bonus pour les véhicules faiblement émetteurs de CO2 devraient être augmentés de 100 à 150 euros. Les bonus seront à effet immédiat, les malus écologiques entreront en vigueur à partir de 2013, a précisé Arnaud Montebourg. L’Etat compte se montrer exemplaire, en adoptant 25% des nouveaux véhicules hybrides ou électriques.
En échange de cette aide à la filière, qui devrait notamment aider de façon considérable la marque Renault qui compte sortir trois voitures 100% électriques avant la fin de l’année, Arnaud Montebourg a demandé la pérennisation des sites.
Le plan prévoit également des facilités de financement pour les équipementiers et constructeurs en difficultés, leur permettant de faire face à la baisse des ventes en Europe. Près de 350 millions d’euros de crédits "d’investissements d’avenir" seront réorientés pour aider à l’innovation.
Le gouvernement souhaite aussi apporter son soutien aux sous-traitants, avec l’affectation de près de 150 millions d’euros pour "soutenir leur trésorerie", leur permettant de "solliciter plus de 450 millions d’euros de financement dédiés à la modernisation des sites".