Le moustique tigre, vecteur de la transmission de la dengue et du chikungunya, se propage en métropole jusqu’à la capitale.
L’Aedes albopictus, plus connu dans nos régions sous le nom de moustique tigre, gagne du terrain en métropole. Responsable de la transmission de la dengue et du chikungunya, il est très présent dans les régions tropicales, notamment l’Océan Indien. Mais ce moustique se propage également en métropole. Très implanté dans le Sud de la France en Corse, dans le Gard ou encore dans l’Hérault, il progresse maintenant vers le Nord jusqu’à l’Ile de France.
La Direction générale de la santé (DGS) a confirmé ce phénomène. "En raison de l’extension de la colonisation d’Aedes albopictus et conformément au plan anti-dissémination du chikungunya et de la dengue, il est prévu d’étendre la surveillance sur de nouveaux points à risque, précise la DGS. Pour l’Ile-de-France, cela se traduira par une extension de la surveillance sur les deux aéroports, un marché d’intérêt national [marché de Rungis] et d’autres sites qui vont être arrêtés prochainement." Les autorités sanitaires ont comptabilisé 1500 pièges pondeurs, qui révèlent sa présence en Alsace et en Côte-d’Or.
Le moustique tigre se déplace beaucoup et circule notamment via les routes ou les transports de marchandise. Il est notamment présent sur les aires d’autoroute. L’insecte a la particularité d’évoluer en milieu urbain et d’être habitué à l’homme. "Cela complique les choses, parce qu’il profite des gites laissés par l’homme, comme des coupelles, des jouets d’enfants laissés dehors et emplis d’eau, explique Gregory Lambert, coordinateur de la surveillance pour l’Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen, interrogé par le Monde.
Néanmoins, les chiffres disponibles sont plutôt rassurants. Un cas de chikungunya et douze cas de dengue importés étaient recensés en France métropolitaine au 13 juillet, la plupart dans les Bouches-du-Rhône.
En 2010, année où la Réunion avait été touchée par une épidémie de dengue, 780 cas avaient été recensés en France métropolitaine. Des cas dits autochtones - contractés localement - avaient été observés dans le Var.