Le généticien et militant de gauche Albert Jacquard est décédé mercredi soir à son domicile à l’âge de 87 ans. Son décès a été annoncé ce jeudi par son fils.
Le généticien Albert Jacquard est décédé d’une leucémie à son domicile parisien, a annoncé son fils ce jeudi 12 septembre.
Ce spécialiste de la génétique et grand humaniste s’était illustré dans ses engagements pour "la défense du concept de la décroissance soutenable, le soutien aux mouvements du logiciel libre et à la langue internationale espéranto. Il était également président de l’association Droit au Logement".
Né le 23 décembre 1925, ce polytechnicien a été emporté par une forme de leucémie, a précisé son fils. "Issu d’une famille catholique et conservatrice originaire du Jura, à l’âge de 9 ans, il est défiguré dans un accident de voiture dans lequel il perd son jeune frère et ses grands-parents paternels".
Après ses études à l’Ecole Polytechnique et à l’Institut des statistiques, "il travaille d’abord à la SEITA (tabac), puis au ministère de la santé. Il se tourne ensuite vers une carrière scientifique en allant étudier la génétique des populations aux Etats-Unis (Stanford). En 1968, il devient responsable du service de génétique à l’INED (Institut National d’Etude Démographique) puis expert en génétique auprès de l’OMS de 1973 à 1985. Il enseigne également dans les Universités de Genève et de Paris VI".
Ces travaux scientifiques seront reconnus : "il sera nommé officier de Légion d’honneur et commandeur de l’Ordre national du Mérite par le président Valéry Giscard d’Estaing en 1980. Il a aussi reçu le prix scientifique de la Fondation de France avant d’être nommé membre du Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé de 1983 à 1988".