La pilule contraceptive est désormais 100% gratuite pour toutes les mineures en France. Cette mesure, concrétisant une promesse de campagne de François Hollande, est entrée en vigueur depuis hier.
Les jeunes filles âgées de 15 à 18 ans bénéficient de la contraception gratuite à compter de ce dimanche 31 mars 2013. Dorénavant, les adolescentes peuvent avoir accès gratuitement à la pilule, le contraceptif le plus utilisé en France.
Le ministère de la Santé explique que l’objectif est d’« éviter des grossesses non désirées et (de) réduire le nombre d’interruptions volontaires de grossesses (IVG) », estimé à plus de 12 000 par an.
Comme l’avortement, la pilule est aussi devenue 100% gratuite pour toutes les mineures. Cette mesure, qui concrétise une promesse de campagne de François Hollande, s’applique aussi aux autres méthodes de contraception comme les stérilets ou les implants contraceptifs, précise le ministère.
La gratuité des moyens contraceptifs pour les 15-18 ans s’inscrit dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) voté à l’automne 2012.
Lors de la campagne présidentielle, François Hollande avait promis qu’il allait mettre en place un "forfait contraception" destiné spécialement aux adolescentes afin de garantir "la gratuité, l’accès à un médecin dans l’anonymat et à une contraception de haut niveau".
Il faut préciser que les pilules contraceptives sont délivrées gratuitement dans les centres de plannings familiaux uniquement. Pour pouvoir s’en procurer, les mineures doivent être munies d’une ordonnance dûment prescrite par un généraliste. Elles doivent ensuite présenter cette ordonnance au pharmacien ainsi que la carte vitale de leurs parents ou une attestation d’affiliation à un régime de sécurité sociale, selon Libération.
Pour rappel, la pilule était remboursée à 65% auparavant, ce qui représentait un coût de 6 millions d’euros en 2011. Mais avec la prise en charge intégrale nouvellement mise en place, ce chiffre sera porté à 11 millions, soit un coût additionnel de 5 millions d’euros, selon l’estimation du gouvernement.