La loi visant à lutter contre l’absentéisme scolaire entre en vigueur à partir de ce lundi 24 janvier 2011.
Le décret portant promulgation de cette nouvelle loi a été publié dans le Journal Officiel de ce jour. Le texte instaure le gel ou la suspension des allocations scolaires en cas d’absences injustifiées, prolongées et répétées de l’élève.
Initié par le député UMP Éric Ciotti, le projet de loi vise d’une part à dissuader les jeunes de faire l’école buissonnière et de l’autre à responsabiliser davantage les parents démissionnaires. Ces derniers seront désormais tenus de trouver des raisons valables pour expliquer les absences de leurs enfants sous peine de se voir privés d’allocations scolaires.
Les chefs d’établissements scolaires auront un important rôle à jouer dans l’application de cette nouvelle loi. Ces derniers seront en effet chargés d’informer les inspecteurs d’académie des absences répétées de leurs élèves.
La procédure sera engagée dès lors qu’un élève aura manqué 4 demi-journées sans fournir de justification valable. Laquelle démarche prévoit dans un premier temps un avertissement aux familles avant la suspension temporaire des allocations scolaires. Le gel des allocations, qualifié comme étant le dernier recours, sera appliqué le mois suivant la constatation de l’absentéisme. Si pendant cette période de sursis, l’assiduité de l’élève est constatée, le versement des allocations sera automatiquement rétabli.
La loi sur l’absentéisme scolaire a été adoptée par le Sénat le 15 septembre 2010, après avoir reçu l’approbation des députés le 29 juin 2010. Cette loi qui s’inscrit dans le cadre de la réforme de l’éducation nationale est pourtant vivement décriée par l’opposition, les principaux syndicats des enseignants et l’association des parents d’élèves - la FCPE - . Ils dénoncent entre autres l’injustice provoquée par la nouvelle mesure.