Un collectif composé de quinze personnes a déposé une plainte collective pour délit de faciès. Ils attaquent directement le ministère de l’Intérieur et l’Etat pour "contrôles abusifs".
« Nous sommes catalogués comme des délinquants » affirme le Collectif qui attaque l’Etat pour délit de faciès. Au total, quinze personnes ont porté plainte mercredi 11 avril contre l’État et le ministère de l’Intérieur pour discrimination, selon une information France Info.
« Ça fait partie du quotidien. Dans les centres commerciaux, on est contrôlés et on nous vide les poches devant tout le monde » témoigne l’un des plaignants. Avant d’ajouter que
« les contrôles se multiplient ». Une affirmation contestée par le ministère de l’Intérieur.
"Une première en France"
Cette action entreprise par 15 personnes est jugée "historique". Selon Maître Félix de Belloy - qui plaide l’affaire avec Maître Slim Ben Achour. -, il s’agit "d’une première en France".
"Les victimes des contrôles au faciès assignent collectivement l’Etat devant la justice pour qu’il soit enfin condamné pour cette pratique discriminatoire", explique Maître Félix de Belloy.
Ces quinze plaignants - recensés sur l’ensemble du territoire national - sont soutenus par le collectif "Stop le contrôle de faciès" mais également par les Syndicat des avocats de France (SAF). Selon les témoignages de ces plaignants, ils feraient régulièrement "l’objet de fouilles, de palpations et certains d’insultes et de propos humiliants et même de violences physiques".
Il faut savoir qu’une étude pilotée par le CNRS avec Open Society Justice Initiative en 2009, et menée dans cinq lieux parisiens, avait en effet démontré "qu’un Noir ou un Arabe avait respectivement 6 fois et 7,8 fois plus de chances d’être contrôlé qu’un Blanc".
Source : Europe 1 / Le Figaro.