L’épidémie de dengue en Guadeloupe et en Martinique s’est intensifiée ces dernières semaines, révèle la Cellule inter-régionale d’épidémiologie (Cire) Antilles Guyane dans son dernier point hebdomadaire mis en ligne par l’Institut de veille sanitaire (InVS).
Selon ce service de veille épidémiologique, 19.800 cas "cliniquement évocateurs de dengue" ont été enregistrés en Guadeloupe depuis le début de l’épidémie fin 2009, dont 2.815 cas "biologiquement confirmés". Deux décès imputables à la dengue ont également été signalés, dont celui d’un enfant de trois ans survenu en juillet.
Et en Martinique, on dénombre 12 600 cas "cliniquement évocateurs de dengue" et six décès ont été recensés depuis le démarrage de l’épidémie en février dernier.
"Les indicateurs de surveillance épidémiologique au cours des dernières semaines témoignent de la poursuite et de la généralisation géographique de l’épidémie", indique dans son rapport le Cire, soulignant que le niveau actuel "est comparable au niveau de l’épidémie de 2007 ".
"L’épidémie s’est amplifiée mais n’a rien de véritablement exceptionnel…Pour l’instant, le système de santé local arrive à faire face sans difficultés particulières. Dans l’immense majorité des cas, les patients guérissent tout seuls au bout de 4 ou 5 jours", déclare Dr. Maurice Simonetti, chef de service des urgences au CHU de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe).
En Martinique, l’épidémie continue de progresser à un rythme soutenu, se traduisant par une hausse des consultations chez les généralistes et dans les services d’urgence, plus particulièrement aux urgences pédiatriques. Une augmentation des hospitalisations y a également été constatée.
La dengue, définie comme étant une "grippe tropicale", est une maladie infectieuse aiguë due aux virus transmis par le moustique Aedes. Il existe deux types de dengue. D’abord, la dengue dite " classique " qui se manifeste par une forte fièvre, des maux de têtes et des douleurs articulaires. Mais la maladie peut aussi évoluer vers des " formes plus sévères " qui peuvent être mortelles, dont la " dengue hémorragique ".