François Hollande a poursuivi sa folle journée par la remontée des Champs-Elysées, le dépôt d’une gerbe sur la tombe du soldat inconnu, avant de rendre hommage aux Tuileries à Jules Ferry.
Ce mardi 15 mai est un jour historique. Après 17 ans d’absence, la gauche entre de nouveau à l’Elysée. Elu le 6 mai dernier, François Hollande a été officiellement investi dans ses nouvelles fonctions de président de la République, au terme d’une cérémonie très codifiée. Son prédécesseur Nicolas Sarkozy a quitté le palais de l’Elysée, main dans la main avec sa femme et en adressant un discret signe de la main à la foule.
Après son investiture au Palais de l’Elysée et sa première allocution (cf linfo.re : "François Hollande investi président de la République), François Hollande a remonté l’avenue des Champs-Elysées à bord de la DS5 hybride. Il a ensuite déposé une gerbe sur la tombe du soldat inconnu sous l’arc de triomphe. Debout dans la voiture décapotable malgré la pluie, le nouveau président a salué la foule.
Il s’est ensuite accordé une pause dans cette folle journée pour un déjeuner à l’Elysée avec quatre anciens premiers ministres : Edith Cresson, Laurent Fabius, Pierre Mauroy, Lionel Jospin. Michel Rocard est arrivé au moment du café.
Le président est allé aux Jardins des Tuileries où il a rendu un hommage au pied de la statue de Jules Ferry, en présence de nombreux enfants de la région parisienne. "C’est le président lui-même qui a voulu rendre hommage à Jules Ferry", a commenté Manuel Valls.
Cet hommage à l’auteur des grandes lois républicaines des années 1880 sur l’école "gratuite, laïque et obligatoire", mais aussi fervent défenseur du colonialisme, a suscité des critiques notamment en Martinique. "Je n’ignore rien des égarements" de Jules Ferry a déclaré François Hollande, qui a dit vouloir "salué l’école comme lieu d’émancipation, comme lieu de l’égalité, celle des chances, celle qui ne reconnaît comme critère que le mérite car la naissance, la fortune, le hasard" crée des inégalités que "l’école doit corriger". "L’école, c’est la mixité sociale", a conclu François Hollande, avant de quitter le Jardin des Tuileries.