L’avocat Jacques Vergès est mort jeudi 15 août à l’âge de 88 ans de cause naturelle. Le frère de Paul Vergès était l’un des plus célèbres avocats français, mais aussi l’un des plus controversés.
Très talentueux mais aussi très controversé, le ténor du barreau avait notamment défendu le nazi Klaus Barbie. Lui-même se qualifiait de « salaud lumineux ».
Surnommé "l’avocat du diable" ou "l’avocat de la terreur", le frère de Paul Vergès était une figure emblématique du barreau français. "Ses positions politiques et les procès qu’il a choisis lui avaient valu un documentaire de Barbet Schroeder au nom évocateur, en 2007, "L’Avocat de la terreur"".
"Jeune résistant puis combattant pendant la Seconde Guerre mondiale, communiste, Jacques Vergès s’est taillé au fil de procès retentissants une réputation sulfureuse d’avocat du diable, assurant la défense de Pol Pot, le chef des khmers rouges ; le Palestinien Waddi Haddad, dirigeant de la « première multinationale de la terreur » ; Anis Naccache, qui avait tenté d’assassiner l’ancien premier ministre iranien Chapour Bakhtiar ; Illich Ramirez Sanchez, alias « Carlos », le terroriste vénézuélien ; des militants du FLN en Algérie, l’une de ces plus grandes causes ; le nazi Klaus Barbie, le chef de la Gestapo lors de son procès à Lyon en 1987, et encore des chefs d’État africains (…)" rappelle Le Figaro. Il prit également fait et cause, avec Roland Dumas, pour Laurent Gbagbo, après sa défaite à l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, sa dernière grande cause.