Lors d’une rencontre avec les professionnels de la presse jeudi matin, Brice Hortefeux a annoncé son intention de "faire de Grenoble un symbole" de la lutte contre la délinquance.
"La puissance publique finit toujours par gagner", déclare-t-il. Une déclaration tenue après une tournée d’inspection menée auprès des policiers déployés dans la préfecture de l’Isère.
Brice Hortefeux, accompagné de son "co-équipier", Eric Le Douaron - nouveau préfet du département installé la semaine passée par le président Nicolas Sarkozy - , a en effet patrouillé mercredi soir pendant deux heures dans plusieurs quartiers de la ville de Grenoble. Une patrouille qui a été menée de concert avec les hommes de la Brigade anti-criminalité (Bac).
Le ministre a également assisté à des contrôles routiers au cours desquels il a pu observer les policiers grenoblois à l’œuvre. Ces derniers viennent d’être dotés de matériels sophistiqués tels des boucliers balistiques, des jumelles à vision nocturne ou encore des phares d’éclairage à grande distance.
Pour sa part, Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, défend bec et ongle la posture présidentielle amalgamant l’insécurité et l’immigration.
"La délinquance, chacun sait qu’il y a des liens avec l’immigration, chacun le sait. C’est souvent pas correct de le dire, mais c’est une réalité que chacun connaît", affirme-t-il sur Europe 1.
De son côté, le député socialiste Claude Bartolone dénonce l’offensive de charme menée par le ministre Hortefeux à Grenoble. " C’est un cinéma du gouvernement afin de masquer un échec patent de sa politique de sécurité ", estime-t-il, en soulignant que "depuis huit ans", la délinquance en France est en augmentation.
"Ce coup-là aux Français, on ne leur fait plus. Aujourd’hui ils mesurent ce que peut représenter le cinéma du gouvernement par rapport à la réalité", déclare-t-il sur RTL.