L’employé de l’imprimerie, soupçonné d’avoir contribué aux fuites du sujet de mathématiques du Bac S, a été interpellé à son domicile lundi soir dans le Gard (Avignon). L’homme, âgé de 52 ans, a été placé en garde à vue. Son interpellation intervient quelques heures après l’arrestation de son fils âgé de 19 ans.
Lors d’un entretien accordé à Europe 1 avant son interpellation, le suspect n°1 s’est dit "innocent" tout en se décrivant comme "un employé sans souci" qui a "pris un coup de massue sur la tête".
Agent technico-commercial dans une imprimerie, le quinquagénaire interpellé hier soir est soupçonné d’être la source des fraudes. Recherché par la police depuis près de 48 heures, il a été interpellé dans son village de Saint-Victor-la-Coste, dans le Gard, à 25 km d’Avignon. Selon les informations d’Europe 1, le père de famille travaille depuis trente ans dans une société de maintenance de photocopieuses située en région parisienne.
Face aux enquêteurs, il aurait clamé son innocence, arguant qu’il travaillait dans une société "qui a le culte du secret". "Je suis un employé sans souci. J’ai pris un coup de massue sur la tête", a expliqué ce dernier lors d’un entretien à Europe 1, avant son arrestation. Son épouse, elle aussi, refuse de croire aux accusations portées contre lui. "Ça fait trente ans qu’il répare des machines qui impriment des documents confidentiels. Il n’en parle jamais à la maison et de toute façon, les contrôles de sécurité sont tellement stricts qu’il n’a jamais accès aux documents", a-t-elle affirmé sur Europe 1.
L’imprimeur est accusé de s’être procuré le sujet du Bac S, avant de le transmettre à son fils. Ce dernier est quant à lui poursuivi pour avoir " présenté l’intitulé de l’épreuve " à l’un des trois jeunes déjà mis en examen dans cette affaire, qui l’a photographiée et postée sur internet.
Selon des sources proches de l’enquête, le fils de l’imprimeur interpellé lundi matin vivrait avec ses parents dans le Gard, mais il aurait profité d’un passage à Paris pour divulguer l’extrait du sujet à l’un des trois premiers suspects. Trois jeunes majeurs suspectés de la fuite sur internet ont été mis en examen samedi à Paris, puis laissés libres contre l’avis du parquet. Au total, cinq interpellations ont été effectuées depuis le début de cette affaire.