François Hollande affirme que la reforme du congé parental vise à réduire la durée maximale octroyée à la mère et à attribuer la période restante au père avec une possible revalorisation de l’allocation.
La reforme du congé parental, incluse dans le projet de loi sur les droits des femmes, sera présentée en mai devant le Parlement. Toutefois, sa mise en vigueur n’est prévue que vers le second semestre de 2014.
Jeudi, à l’occasion de la « convention de l’égalité » entre les femmes et les hommes organisée à Paris, le chef de l’Etat a dressé les contours du projet gouvernemental.
En gros, l’Exécutif souhaite « rééquilibrer le congé entre les deux sexes », explique Figaro. Ainsi, si actuellement, le complément de libre choix d’activité (CLCA) versé par la CAF permet à la mère de mettre entre parenthèse sa carrière au profit de son bébé, la période sera plus réduite afin que celle-ci puisse revenir plus facilement dans le monde du travail.
Dans le système actuel, cette durée est de 6 mois pour un enfant, et peut aller jusqu’à trois ans à partir de la deuxième naissance. Avec cette reforme, le gouvernement veut ajouter six mois supplémentaires pour les parents avec un seul enfant. En revanche, pour la période maximale de 3 ans, elle sera réduite à 2 ans et demi pour la mère. Les six mois restants seront, dans ce cas là, accordés au père.
Celui-ci pourrait bénéficier d’une revalorisation de l’allocation dont le montant maximum est actuellement de 566 euros lorsqu’il entamera sa « reconversion temporaire en homme au foyer ». Le gouvernement ne s’est pas encore prononcé sur cette hausse tout en promettant que la prestation serait « bonifiée » durant ces 6 mois pour le second parent.
Du côté du ministère des Droits des femmes, on affirme que cette reforme sera « à coût nul » pour la caisse de l’Etat, « sans économie, sans dépense non plus ». En 2011, la Sécurité sociale a dépensé 2 milliards d’euros pour le CLCA.