Coralie et ses 3 enfants sont à la recherche d’un logement depuis plus d’un an. Après de nombreux refus, elle a cherché par ses propres moyens et découvert un appartement non occupé au Port. La maman a alors pris possession des lieux, changé les serrures, fait ouvrir un compteur d’eau. Le bailleur quant à lui, évoque des faits de squat et compte faire expulser la famille.
Prendre possession d’un appartement qui ne lui a pas été attribué, c’est l’histoire de Coralie au Port. Il y a un an, son hébergement a été détruit par les flammes. Depuis, sa demande de logement est restée sans réponse.
"J’ai déjà dormi dans la voiture enceinte avec mon ventre et mes deux enfants. Je suis arrivée en pleurs à la Mairie en disant que je n’ai pas de logement et que j’ai besoin d’aide, mais je n’en ai jamais reçu. Alors je suis partie chercher mon logement et j’ai trouvé" témoigne la mère de famille.
Victime de violences, cette famille a pourtant le statut de "prioritaire" pour une demande de logement social.
De son côté, la SHLMR affirme avoir proposé une résolution à l’amiable. "Depuis le matin du jeudi 18 avril, nos équipes à la SHLMR du Port ont identifié un cas de squat. Nous avons immédiatement contacté la personne occupant le logement sans droit ni titre, afin de lui proposer une résolution amiable de la situation. Dans cet esprit, nous avons offert notre soutien pour faciliter son accès aux services d’hébergement d’urgence et nous collaborons avec les services de la Ville du Port et les associations de locataires pour garantir une prise en charge complète et adaptée. Le logement concerné est attribué à une famille qui était censée s’y installer dans les jours à venir. En l’absence d’une résolution amiable, la SHLMR se voit contrainte de débuter les procédures judiciaires appropriées pour faire libérer le logement."