Des individus s’en étaient pris à deux campements de Roms pour des raisons jusqu’ici non-élucidées. Ils ont dégradé les blocs installés sur les aires et autres matériels qui se trouvaient sur leur passage. Le camp d’Aucamville a été attaqué probablement dans la nuit de dimanche à lundi, a indiqué mercredi le premier adjoint de la commune, Guy Montagner.
Une autre aire d’accueil installée à Saint-Alban a été la cible de deux attaques dans les jours précédents, a rapporté le maire Raymond Stramare. Les individus ont sévi quand les deux sites sont encore fermés pour cause d’entretien. Ils ont détruit, notamment les compteurs, lavabos, robinets. Les portes et fenêtres ont également été arrachées. Les dégâts se chiffrent par milliers d’euros. ’’Il y en a pour 5.000 à 6.000 euros minimum’’, estime M. Stramare.
Toutefois, les autorités se gardent de tout commentaire quant aux éventuelles motivations du ou des auteurs de ces dégradations.
Une inscription hostile aux gens du voyage a été découverte à Aucamville, a affirmé le parquet à un journaliste de l’AFP. Toutefois, cet indice est à considérer avec prudence, selon les enquêteurs. " Il peut s’agir d’un acte le plus bête ou d’un geste intentionnellement dirigé contre les gens du voyage, comme il peut aussi s’agir d’un acte d’incivilité perpétré par les gens du voyage eux-mêmes ", explique le parquet qui se charge de l’enquête. La fermeture des sites a apparemment posé problème, concède le maire de Saint-Alban, Raymond Stramare.
En effet, avant le lancement des travaux d’entretien, les occupants de ces deux aires d’accueil ont été évacués. Et ils se sont installés sur un terrain non loin de là, illégalement, indique le maire de Saint-Alban. Celui-ci n’exclut pas un possible lien entre la fermeture des aires, le regroupement de quelques dizaines de caravanes aux alentours et les dégradations. Quoi qu’il en soit, ces incidents interviennent dans un contexte tendu compte tenu de la politique du gouvernement sur les gens du voyage.
La secrétaire générale de la préfecture de Saint-Alban, Françoise Souliman, invite tout un chacun à " veiller à dépassionner cette affaire, certes terriblement regrettable, mais sur laquelle on ne peut jeter aucune stigmatisation de personne ", déclare-t-elle.