La famille du jeune homme de 22 ans tué par un agent de police lors d’un contrôle routier mardi soir à Nantes va se constituer partie civile dès lundi.
L’avocat de la famille d’Aboubakar, Loïc Bourgeois, a indiqué ce samedi que la mère et la sœur du jeune tué par un policier à Nantes se constitueront partie civile dès lundi.
"On aura accès à l’intégralité du dossier", a-t-il déclaré à la presse française.
Vendredi, une information judiciaire a été ouverte contre l’auteur du tir du chef de "coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
Selon Loïc Bourgeois, la saisine de deux juges d’instruction a également permis à la famille de la victime d’être partie civile.
Si le policier a été mis en examen vendredi soir en évoquant la légitime défense, il a ensuite été placé sous contrôle judiciaire après avoir touché mortellement Aboubakar. Selon Loïc Bourgeois, la famille de ce dernier a soif de vérité.
"Ils ont un souci de connaître la vérité. La famille est dans une période un peu compliquée. A ce stade, on n’a eu accès à aucun élément du dossier. On est complètement spectateurs du discours des uns et des autres", a-t-il ajouté.
Depuis le début de cet incident, la famille de la victime n’a pas eu la primauté des informations. Ils ont été informés par les médias comme tout le monde.
"Est-ce que c’était de la légitime défense ou des violences volontaires ? Ce n’est pas anodin. La famille aurait pu être informée", a souligné Me Bourgeois.
Le décès du jeune homme a provoqué quatre nuits consécutives de violences urbaines dans plusieurs quartiers sensibles de Nantes.
>> A lire aussi : Violences urbaines à Nantes : quatrième nuit consécutive de violences
Violences à Nantes : la ministre de la Justice Nicole Belloubet appelle "au calme"
(Source : Europe 1)