Deux membres du gouvernement français ont demandé aux responsables de Facebook de s’expliquer auprès de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) au sujet d’un supposé bug qui s’est produit sur le réseau social lundi.
Lundi après-midi, un article du ‘Metro’ a affirmé que des messages privés qui datent de 2007 à 2009, s’affichaient par erreur sur les profils publics de certains utilisateurs de Facebook et étaient ainsi visibles par des tierces personnes. L’information s’est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Des internautes du monde entier ont alors affirmé être victimes de ce bug.
Le ministre du redressement productif - Arnaud Montebourg - et la ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises - Fleur Pellerin - ont donc demandé à la direction de Facebook de s’expliquer dès ce jour auprès de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) au sujet de ce supposé bug.
Mais voilà, Facebook (France) a démenti dans la soirée toute faille dans son système. Un porte-parole du géant de l’informatique a expliqué : « Une minorité d’utilisateurs de Facebook s’est inquiétée en voyant s’afficher des messages qu’ils pensaient privés sur leur journal (Timeline) », avant d’ajouter que les ingénieurs de Facebook ont analysé ces requêtes et ont confirmé que les messages en question étaient des anciennes publications, visibles précédemment sur leur profil. « Facebook affirme qu’il n’y a eu aucune faille dans la sécurité des données des utilisateurs »,a-t-il martelé.
Dans un communiqué diffusé dans la nuit de lundi à mardi, Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin précisent qu’ils ont eu « plusieurs échanges avec la direction de Facebook France au sujet d’une possible défaillance technique survenue (...) au moins depuis la mi-journée ».
Ils souhaitent que des explications « claires et transparentes soient apportées sans délais » aux Français, et veulent connaître la nature exacte du problème : « s’agit-il d’une modification impromptue de la présentation des données qui a désarçonné les utilisateurs ? Ou y a-t-il eu rupture de confidentialité à travers la publication de messages privés ? »
Les deux ministres estiment que le supposé incident« souligne une fois de plus l’importance de la protection des données personnelles dans l’univers numérique et le manque de transparence quant au traitement de ces données par un acteur tel que Facebook ».
Et le ministère de l’Economie numérique se dit également « mobilisé » sur le sujet et annonce avoir saisi la CNIL. « Nous regardons de près ce qu’il se passe : soit il s’agit d’un bug et des poursuites pourraient être envisagées, soit il y a un gros problème au niveau des paramètres de confidentialité », explique-t-on au ministère.
Sources : LCI, Le Parisien, Le Nouvel Observateur, Le Monde