Le gouvernement a décidé de supprimer la prise en charge sans conditions de ressources des lycéens français de l’étranger qui a coûté 32 millions d’euro à l’Etat.
Le gouvernement prévoit également de mettre en place un système de bourses qui sera par contre soumis à des critères sociaux.
Le collectif budgétaire présenté mercredi 4 juillet en Conseil des ministres place en priorité le domaine de l’éducation. Confirmant les déclarations du ministre de tutelle, Vincent Peillon, le 26 juin dernier, le gouvernement se dit prêt à débloquer 89,5 millions d’euros de crédit pour la création de 6 000 postes d’enseignants et encadrants dans le milieu secondaire à la prochaine rentrée.
Un investissement énorme qu’il faut vite renflouer. Pour y parvenir, l’Exécutif a décidé de revoir les conditions de remboursements des frais de scolarité des élèves français qui étudient à l’étranger. Une assistance mise en place par Nicolas Sarkozy en 2007 et qui concernait les élèves français de la classe de seconde jusqu’en terminale, quel que soit le revenu des parents et le statut de l’établissement. L’an dernier, ils étaient quelque 7.600 à avoir bénéficié de ce dispositif.
Pour la gauche, il s’agit d’un véritable « cadeau fait aux riches » et financé par les contribuables. La loi de finance rectificative propose donc des orientations moins coûteuses : prise en charge soumise à des critères sociaux stricts. Une règle qui sera également valable pour le nouveau système de bourses que le gouvernement entend instaurer dès la rentrée.
Pour l’Etat, plus question de rembourser intégralement les frais de scolarité des familles qui décident par eux-mêmes d’inscrire leurs jeunes dans des écoles prestigieuses comme pour le cas du Lycée international franco-américain de San Francisco où la scolarisation annuelle coûte 16 801 € par élève. Ou encore de celui de Lycée français de New York (15 327 €/an).
L’assistance sera désormais réservée à ceux qui n’ont visiblement pas suffisamment de moyens pour s’acquitter des frais de scolarité de leurs enfants. Les conditions d’éligibilité tiendront compte des charges de chaque famille : impôts, loyers, cotisations, garde d’enfant...
Source : Le Parisien