Samedi 21 avril, des militants d’extrême droite ont envahi un col des Alpes pour "veiller à ce qu’aucun clandestin ne puisse entrer en France". Cette action a vivement été critiquée.
Environ une centaine de membres de ’Génération Identitaire’ ont envahi un col des Hautes-Alpes que les migrants empruntent pour passer de l’Italie en France. Cette initiative a choqué une grande partie de la gauche. Dans la matinée du samedi 21 avril, ils ont investi le col de l’Echelle, qui culmine à 1 762 mètres à 6 kilomètres de la frontière italienne.
L’endroit est devenu un "point stratégique de passage des clandestins", selon ’Génération Identitaire’ à la presse française. Romain Espino, un porte-parole du groupe ajoute que lui et les siens entendent "veiller à ce qu’aucun clandestin ne puisse rentrer en France".
Ces militants souhaitent le blocage définitif du col. Le groupe qui compte aussi des Hongrois, des Italiens, des Danois, des Autrichiens, ou encore des Anglais ont matérialisé une ’frontière symbolique’ avec du grillage de chantier pour "notifier" aux migrants "que la frontière est fermée et qu’ils doivent rentrer chez eux".
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Cette action de ’Génération Identitaire’ en a choqué plus d’un. Le patrons des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, parle notamment d’un "petite bande" d’une centaine de personnes, des "amis" de Marine Le Pen, qui prétend régler le problème de la frontière, et "repousser dans la neige de pauvres gens qui s’y trouvent". Gilbert Collard a violemment répliqué en l’accusant de "planer".
Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, a affirmé de son côté que les services de l’Etat étaient pleinement "mobilisés pour assurer l’ordre public au col de l’Echelle". Pour sa part, Gérard Collomb reconnait que la pression migratoire reste "forte" à la frontière, mais s’inquiète de la hausse des populismes en Europe.
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