Amnesty International demande que l’État français mette fin aux expulsions forcées des campements de Roms.
Amnesty international interpelle le gouvernement français sur le cas des Roms. Bien que l’Exécutif ait changé de ton à l’égard des étrangers en situation irrégulière, l’organisation dénonce des expulsions forcées « au même rythme alarmant » que les années précédentes.
Dans son rapport rendu public ce jeudi 29 novembre et intitulé "Chassés de toutes parts", Amnesty international fait état de 2 300 expulsions en juillet et août et 9 000 cas sur l’ensemble des trois premiers trimestres de l’année 2012.
"Amnesty International salue les propos et l’approche du gouvernement actuel, mais reste préoccupée par le fait que les expulsions forcées se poursuivent à travers le pays". L’organisation demande ainsi au gouvernement français l’arrêt immédiat de ce qu’elle qualifie de "violation des obligations incombant à la France en vertu du droit international".
Si l’Etat devait en arriver à démanteler les camps des Roms, l’association exige par ailleurs que le chef de l’Etat tienne ses engagements. Amnesty rappelle que ce dernier avait clairement stipulé dans un courrier adressé au collectif RomEurope, durant la campagne présidentielle, qu’il souhaite la mise en place de solutions alternatives pour les populations concernées par un démantèlement de campement insalubre.
Outre le problème de scolarisation, "l’expulsion sans préparation, et souvent faite dans l’urgence, aboutit (également) à des ruptures de soin", comme le témoigne Martin Duteurtre, membre de Médecins du monde.
Source : RMC