Le ministère du Travail a présenté ce lundi le plan du gouvernement pour renforcer le contrôle des chômeurs, une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Ceux qui sont jugés insuffisamment actifs pourraient temporairement perdre leur allocation.
Le gouvernement veut contrôler les chômeurs. Au menu, des sanctions alourdies pour ceux dont les actions ne répondent pas aux démarches.
Les équipes de contrôle de Pôle Emploi seront également renforcées. Patronat et syndicats se donnent rendez-vous au ministère du Travail ce lundi après-midi pour prendre connaissance de ce projet. Ce dernier se présenterait sous la forme d’un arsenal de sanctions renforcées pour les personnes qui ne recherchent pas assez activement du travail.
Les contrôles des chômeurs, une promesse de campagne d’Emmanuel Macron devraient accroître avec le triplement du nombre d’agents dédiés à Pôle Emploi. Leur nombre passera de 200 à 600 d’ici la fin de l’année.
Les chômeurs qui ne s’activent pas pour retrouver un travail pourraient voir leur allocation chômage divisée par deux. Une suspension d’un ou deux mois pourrait être envisagée.
Ce dispositif concerne les personnes qui refusent de suivre des formations ou qui déclinent plus de deux fois une offre raisonnable d’emploi. Le gouvernement envisage également une re-définition des offres en fonction de ce que le chômeur est prêt à accepter : distance domicile-travail, salaire ou encore temps plein ou temps partiel.
Pierre-Edouard Magnan, du mouvement national des chômeurs et précaires estime que ces mesures sont inacceptables. Selon lui, le chômeur est situé entre le criminel à condamner et l’enfant à punir.
"Une fois de plus, on considère que les chômeurs sont responsables de leur chômage, que s’ils cherchaient activement un emploi, ils en trouveraient un facilement et que s’ils n’en trouvent pas, c’est qu’ils n’en cherchent pas", s’est-il insurgé dans les colonnes d’Europe1.
Il insiste sur la mise en place d’offres pour tout le monde pour que les chômeurs puissent trouver un emploi. Il a ensuite dénoncé une mauvaise façon de se battre contre le chômage, celle de se battre contre les chômeurs.
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