Lactalis aurait dissimulé des autocontrôles positifs à la salmonelle

LINFO.RE – créé le 14.02.2018 à 09h25 – mis à jour le 14.02.2018 à 09h25 - La rédaction

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Le directeur général de l’Alimentation (DGAL), une branche du ministère de l’Agriculture, a annoncé que Lactalis avait omis de transmettre les résultats d’autocontrôles positifs à la salmonelle.

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Des autocontrôles positifs à la salmonelle dissimulée

Lors de son audition par la commission des affaires économiques et sociales du Sénat, Patrick Dehaumont, directeur général de l’Alimentation (DGAL), a communiqué qu’il y a un énorme décalage entre le rapport de l’inspection et les éléments récupérés sur les autocontrôles à la suite des scandales.

Mardi soir, monsieur Dehaumon a confirmé au micro de la presse française qu’il n’a jamais reçu de rapport indiquant la présence de salmonelle dans l’usine Lactalis de Craon. Actuellement, ce dernier n’a pas encore émis de réaction face à ces accusations.

Pas moins de 200 nourrissons touchés

Avant le rachat de l’usine de Craon par Lactalis en 2005, la présence de salmonelle y avait été déjà remarquée. D’ailleurs, lors d’une interview accordée aux Echos fin janvier, le PDG de Lactalis, Emmanuel Besnier, avait reconnu que des bébés aient sûrement été contaminés en consommant de leur lait entre 2005 et 2017.

En 2005, une épidémie de salmonellose a touché 146 nourrissons selon Patrick Dehaumont, mardi. Par contre celle de 2017 n’a atteint que 37 bébés en France, deux en Espagne et un en Grèce. D’après l’Institut Pasteur, en 2006 et 2016, cette bactérie a affecté 25 bébés. Au final, le bilan a affiché pas moins de 200 enfants malades d’une souche unique.

La filière laitière française à l’étranger pointée du doigt

Devant les sénateurs, Patrick Dehaumont a indiqué que cette affaire Lactalis a des répercussions concernant la réputation de la filière laitière française à l’étranger.
" Je ne vous cache pas que l’affaire Lactalis nous pose quelques difficultés. Je pense notamment au marché chinois, puisque les autorités chinoises nous demandent des comptes et c’est bien normal (...). Ça met à mal une filière française qui était réputée comme une filière d’excellence ", a-t-il ajouté.