Après 10 mois à la tête du ministère de l’Intérieur, Gérard Collomb détaille une série de mesures pour la modernisation des forces de l’ordre et les moyens de les rendre plus efficaces. L’interview a été réalisée par un journaliste du Point.
La "police numérique" est le nouveau projet de Gérard Collomb. Le ministre de l’Intérieur a détaillé jeudi les grandes lignes de cette police de sécurité du quotidien (PSQ) annoncée par Emmanuel Macron durant sa campagne. "À délinquance numérique, police et gendarmerie numériques", a-t-il lâché en réponse aux manœuvres des délinquants et criminels d’aujourd’hui. Il a en effet cité une forme "d’uberisation du cambriolage" comme les systèmes de rançongiciels ou encore ces actes de délinquance classique qui se déroulent dans le cyber. Face à ces ennemis, les forces de l’ordre seront donc équipées en conséquence.
La police et la gendarmerie se familiariseront désormais avec la technologie. Dans les détails, le ministre parle de la mobilisation de 60 000 tablettes et smartphones Neo chez les gendarmes, et 50 000 chez les policiers, d’ici à 2020. Ces appareils seront dotés de nouvelles applications permettant un accès direct aux fichiers, a-t-il expliqué. Les endroits sensibles seront ciblés en premier lieu. Dans la foulée, le nombre de caméras-piéton sera multiplié par 4 d’ici à 2019, pour en porter le nombre à 10 000. Par ailleurs la brigade numérique sera lancée officiellement avant la fin du mois de février, a précisé Gérard Collomb. Elle "nous permet de donner aux Français l’accès aux mêmes services que ceux dont ils disposent dans une brigade ou un commissariat physique", a-t-il développé.
Alors que les procédures sont souvent critiquées à cause de leur lourdeur, Gérard Collomb a annoncé qu’il veut les dématérialiser. Selon lui, un groupe de travail a été lancé il y a un mois sur cette thématique entre les ministères de l’Intérieur, de la Justice et du Numérique. Selon ses explications, "nous en avons absolument besoin si nous voulons que les relations entre les enquêteurs et les magistrats soient plus fluides et que les uns et les autres ne disent pas qu’ils sont accablés de paperasse".
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