L’Organisation de lutte contre le racisme anti-blanc (Olra) a vu le jour mi-janvier. Elle a pour objectif de prévenir les actes racistes contre les Blancs tout en sensibilisant l’opinion publique sur le sujet. Mais ses idées sont loin de faire l’unanimité.
Si le racisme anti-Noir est le plus souvent évoqué dans la société, il existe une autre forme visant les Blancs. Selon Carole Reynaud Paligot, chercheuse en histoire à la Sorbonne Paris 1, seule une faible proportion de personnes est concernée par le "racisme anti-Blanc". Les actes racistes envers les Blancs se présentent uniquement dans l’espace public sous forme d’insultes sans impact sur l’insertion sociale. En revanche, le racisme [envers d’autres communautés] "peut impacter l’accès au travail ou au logement, et se manifeste par toutes sortes de discriminations", a expliqué cette auteure de plusieurs livres sur le racisme. En général, les actes racistes anti-Blanc sont commis par des personnes stigmatisées exprimant leur frustration par un rejet de l’oppresseur, a-t-elle ajouté sur le récit du Point.
Laurent de Béchade sait de quoi il parle. Il a créé mi-janvier l’Organisation de lutte contre le racisme anti-blanc (Olra). Son but est d’empêcher les actes racistes contre les Blancs, et sensibiliser l’opinion publique sur le sujet. "Le racisme anti-blanc est bel et bien réel, et l’absence de ce sujet dans la sphère médiatique entretient l’inaction dans le champ politique", est-il indiqué sur son site internet. L’apparition de cette association a toutefois suscité l’indignation des internautes. Sa vidéo de présentation sur YouTube a par exemple été censurée. Elle a également reçu des réactions mitigées comme des moqueries, des insultes, mais aussi des félicitations.
Si les sociologues n’arrivent pas à se mettre d’accord sur la définition même d’un racisme anti-Blanc, Laurent de Béchade s’accorde à dire qu’il n’y a pas de privilèges pour les Blancs. Le jeune fondateur de l’Orla a tenté de convaincre que sa réussite est liée à sa famille, mais non à la couleur de peau. Éric Fassin, sociologue spécialiste des questions raciales à l’université Paris-8 estime néanmoins que l’organisation a la chance de réussir avec son objectif d’"installer ce concept de racisme anti-Blanc propre aux identitaires dans le langage mainstream".
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