La plainte de ce détenu montre à quel point le mouvement de protestation mené par les gardiens des centres de rétention impacte la vie des prisonniers.
Le mouvement des gardiens de prison pour davantage de sécurité ne s’est pas fait sans conséquence. Alors que les agents pénitentiaires sont à leur 11e jour de grève, un détenu de la prison Moulins-Yzeure (Allier) a déposé un recours en justice le jeudi 25 janvier 2018. Dans cette saisine, il dénonce les conséquences sur les personnes incarcérées des blocages perpétués par les surveillants.
D’après la plainte que l’Observatoire international des prisons (OIP) a dévoilée, le détenu indique n’avoir pu prendre de douche durant neuf jours. Il n’aurait également "pas eu droit à des promenades". Pire, les poubelles de sa cellule n’ont pas été collectées durant tout ce temps.
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Il semblerait clairement donc que les premières victimes du blocage sont les détenus, comme affirmé par l’Observatoire international des prisons (OIP). "Dans la plupart des établissements bloqués, les parloirs familles et les rencontres en unités de vie familiale ont été supprimés", s’alarmait l’institution. La situation va jusqu’au blocage des rendez-vous médicaux et autres extractions hospitalières outre l’annulation des entrevues judiciaires entre les avocats et les prisonniers.
Les blocages se poursuivent dans plusieurs prisons alors qu’un nouveau "projet d’accord" a été présenté dans la matinée de ce jeudi 25 janvier 2018 aux syndicats par le ministère de la Justice.
Source : Franceinfo, Europe 1