L’Autorité de la concurrence a infligé au laboratoire pharmaceutique Janssen France, et sa maison mère américaine Johnson and Johnson, une amende de 25 millions d’euros pour ’dénigrement’ de médicament générique depuis 2007.
Comme le rapporte la presse francilienne, Janssen France est intervenu aux côtés de l’AFSSAPS, anciennement Agence nationale de sécurité du médicament et de professionnels de santé pour "empêch(er) puis limit(er) le développement des médicaments génériques de Durogésic", un antalgique qu’il vendait, d’après l’Autorité.
Cette procédure intervient après une plainte du laboratoire Ratiopharm. Au mois d’octobre 2007, la Commission européenne avait accepté la demande de ’reconnaissance mutuelle’ de Ratiopharm, forçant les pays d’Europe à donner une autorisation de mise sur le marché nationale du générique.
Janssen France, filiale de Johnson and Johnson, était par la suite intervenu auprès de l’AFSSAPS pour demander à l’autorité de santé de "refuser l’octroi au niveau national du statut de génériques aux spécialités concurrentes de Durogésic".
Par la suite, Janssen a organisé une action de "dénigrement de taille massive", pour encourager les professionnels de santé à dispenser ou prescrire le Durogésic aux dépens des médicaments génériques, détaille l’Autorité de la concurrence. Le laboratoire a alors usé "un discours trompeur de nature à instiller le doute", "en déformant" la portée d’une mise en garde que l’AFSSAPS.