Un requérant avait demandé aux juges de faire pression sur le ministère de la Santé pour que ce dernier remette " l’ancienne formule à disposition des malades". La demande a été déboutée par les autorités judiciaires.
Le Conseil d’État a donné raison au gouvernement le mercredi 13 décembre 2017 dans le cadre de l’affaire concernant le médicament controversé Levothyrox. Un homme, qui était traité avec cette médecine, avait saisi la justice administrative pour faire reconnaître le manque de soins qui lui étaient prodigués afin de guérir correctement. Dans sa requête, le patient demandait aux juges de forcer le ministère de la Santé à "remettre l’ancienne formule de ce médicament à disposition des malades en ayant besoin".
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Malheureusement pour le requérant, sa demande a été déboutée par le Conseil d’État. Selon une source judiciaire, elle aurait déjà été déboutée devant les juges des référés du tribunal administratif de Paris et de la cour administrative d’appel. Le Conseil d’État avait relevé que le patient n’avait pas de difficultés à se procurer de l’Euthyrox, l’ancienne version du Levothyrox que son médecin lui avait prescrit.
La formule du Levothyrox a été modifiée en mars 2017 à la suite d’une demande émise par les autorités sanitaires françaises. Ces derniers voulaient que le traitement pour lutter contre l’hypothyroïdie soit "plus stable". Cependant, des patients se sont plaints d’effets secondaires tels des sensations de maux de tête, fatigue, insomnie, douleurs articulaires et musculaires, vertiges et chute de cheveux. Le gouvernement avait alors redressé la situation en demandant aux laboratoires Merck, en charge de la fabrique de Levothyrox, d’importer temporairement l’ancienne formule l’Euthyrox.
Au vu de cet effort du gouvernement, le Conseil d’État a estimé que la ministre de la Santé Agnès Buzyn avait tenu ses engagements quant au fait de donner "le droit de toute personne de recevoir les traitements et les soins les plus appropriés à son état de santé".
Source : Le Figaro, Europe 1