Le chef de l’Etat Emmanuel Macron prévoit également d’ouvrir des places supplémentaires en prison en plus de la création de cette agence des travaux d’intérêt général.
En déplacement à Strasbourg avec la ministre de la Justice Nicole Belloubet ce mardi, le chef de l’Etat Emmanuel Macron s’est exprimé devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). Face aux critiques de cette dernière concernant la surpopulation carcérale en France, le président de la République a fait part de son projet. Celui-ci consiste en la création d’une agence chargée de développer et « d’encadrer les travaux d’intérêt général » afin de lutter contre la surpopulation carcérale. "Je souhaite développer les travaux d’intérêt général, qui ne constituent que 7 % des peines prononcées mais nécessitent la mobilisation coordonnée de tous les acteurs", a expliqué le locataire de l’Elysée.
Le président de la République a reconnu que la France ne peut pas être fière des conditions de certains détenus sur le territoire. Il a d’ailleurs parlé d’une statistique insupportable avec un taux d’occupation d’en moyenne 139 % et 1.300 matelas au sol. Une situation qui l’a poussé à vouloir ouvrir des supplémentaires dans le cadre des chantiers de réformes en cours au ministère de la Justice. Le président français est conscient de l’ampleur du chantier, mais selon lui, c’est indispensable pour notre société. Durant sa campagne, Emmanuel Macron a déjà annoncé la création de 15 000 places de prison sur le quinquennat.
Pour une meilleure gestion de ces peines d’intérêt général, "il faut des lieux d’accueil, un suivi, une prise en charge. Sans doute pour cela nous avons besoin d’une organisation adaptée", a développé le chef de l’Etat sur le récit de 20 Minutes. Pour commencer, Emmanuel Macron a évoqué la possibilité de confier une mission rapide à un parlementaire et un chef d’entreprise par exemple. "Nous pourrions structurer cette agence et, dans deux ou trois mois, nous devrions avoir une réponse pertinente", a-t-il ajouté. Un rapport sur le sens et l’efficacité de la peine devra être présenté d’ici le 15 janvier à la chancellerie.