Slogan provocateur du Medef : "C’est une honte absolue", dénoncent les enseignants

LINFO.RE – créé le 21.09.2017 à 16h25 – La rédaction

	Tweet

"Si l’école faisait son travail, j’aurais du travail !". Le slogan du Medef crée la polémique. La secrétaire générale de la FSU invite "M. Gattaz à se ressaisir".

A lire également

Menaces d'attentats : à peu près 400 établissements touchés selon la ministre de l'Education nationale — Menaces d’attentats : à peu près 400 établissements touchés selon la ministre de l’Education nationale

Lancement d'une plateforme pour faciliter la recherche de stages pour les lycéens de seconde — Lancement d’une plateforme pour faciliter la recherche de stages pour les lycéens de seconde

En pleine mobilisation sociale contre la réforme du Code du Travail, jeudi 21 septembre, les enseignants font fronts au Medef qui vient de dévoiler un slogan mettant en cause l’Education nationale.

**Système scolaire "à bout de souffle"**

Lancé le 9 septembre, le slogan "Si l’école faisait son travail, j’aurais du travail !" apparaît en bannière publicitaire sur Internet, de manière aléatoire sur certains sites comme Pagesjaunes.fr, ainsi que sur les réseaux sociaux. Accompagné du logo du Medef, il renvoie au site Eduquerformer.fr. Sur le site, le Medef dénonce un système scolaire jugé "à bout de souffle", qu’il faudrait réformer d’urgence dans l’objectif de "rendre les jeunes 100% employables".

Le syndicat patronal assume

Contacté par Franceinfo, le service presse de l’organisation patronale explique que "les enseignants ne doivent pas le prendre pour eux". Pour le Medef, il y a un réel besoin de réforme de "l’école". Dans un communiqué, l’organisation patronale explique que "ce n’est pas de la provocation gratuite, mais une entrée qui titille, pour susciter le débat". Le slogan était ainsi élaboré pour rappeler que "l’école peut faire mieux, pour ne plus avoir 25% de jeunes au chômage". "Nous ne visons pas les enseignants, mais le système", martèle-t-on au siège de l’organisation. Le plan de communication du Medef doit se poursuivre jusqu’au 11 octobre avec, promet-on à son siège, d’autres "slogans impertinents et intrigants" encore tenus secrets.

**Pour la FSU "c’est une honte absolue"**

Les enseignants ne décolèrent pas après l’émergence sur les réseaux sociaux de ce slogan provocateur du Medef. "C’est une honte absolue, une insulte aux enseignants et du populisme à la petite semaine", lâche la FSU. La secrétaire générale, Bernadette Groison, ne décolère pas : "Cette phrase du Medef est une insulte pour tous les enseignants du pays", enrage-t-elle. Elle dénonce une stigmatisation des enseignants par le syndicat du patronat.