Lors de son audition à l’Assemblée nationale sur la réforme du code du travail ce lundi, la ministre du Travail Muriel Pénicaud n’a pas échappé aux questions des députés sur le "PénicaudGate".
Le plan de stock-options du temps où Muriel Pénicaud travaillait chez Danone était au menu ce lundi à l’Assemblée nationale. En marge de son audition devant les députés portant sur la réforme du code du travail, la ministre du Travail devait répondre à la question qui fâche. Elle était notamment interrogée par le jeune député insoumis Adrien Quatennens sur la plus-value boursière de plus d’un million d’euros qu’elle a réalisée à l’époque. En réponse, elle a expliqué que ce plan était public depuis des années, mais aussi placé sous le contrôle de l’autorité des marchés financiers. La ministre a surtout insisté sur "la régularité et la justesse" de sa situation.
Après avoir mentionné la dimension légale, Muriel Pénicaud a poursuivi sa défense par le caractère moral évoqué par le député de la 1ère circonscription du Nord. "Considérer que j’aurais pu, quatre ans à l’avance, et parce que l’on m’a attribué un plan de stock-options, imaginer qu’il serait bien qu’à cette date là, il puisse y avoir un plan de restructuration, un plan de départs volontaires de salariés, pour faire une plus-value, c’est juste absurde et blessant", a-t-elle fait valoir sur le récit du Huffington Post. La ministre du Travail a ensuite mentionné qu’elle ne laisserait personne dire que qu’elle n’a pas de cœur et pas de morale.
La plaidoirie de Muriel Pénicaud n’a pas fait l’unanimité. Le député communiste Pierre Dharréville, non satisfait de ses réponses a remué le couteau dans la plaie. De son côté, le député François Ruffin n’pas non plus été gentil avec elle. "Ça devient ministre du Travail et ça vient dire qu’il faut plafonner les indemnités prud’homales plutôt que de plafonner les stocks-options", a-t-il lâché en ajoutant que c’est ce genre de situation qui entache la confiance dans l’action publique