Alors que la paroisse de Saint-Merry dans le 4e arrondissement de Paris a fait part de son intention de voter Emmanuel Macron, cette décision a été jugée comme trop personnelle.
Si de nombreux politiques, associations, autorités religieuses ou simples citoyens ont appelé à faire barrage au FN, la paroisse de Saint-Merry dans le 4e arrondissement de Paris a également pris position. Ce centre-pastoral a en effet appelé à voter pour Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle et il est la seule structure d’obédience catholique parisienne à avoir annoncé publiquement son intention de vote. Cette paroisse connue pour accueillir les homosexuels, les mal-logés et les migrants a souligné que cette consigne de vote ne cherche à contraindre personne. Le prêtre Daniel Duigou estime qu’il est libre de parler en tant que citoyen et de son côté, l’église a le devoir d’assurer l’unité.
Cette prise de position de la paroisse de Saint-Merry est avant tout collective, soumise à un vote entre cinq personnes. D’après le prêtre, ce n’est pas uniquement le curé qui a voté, mais la communauté. Anne, un membre de ce groupe parle d’une responsabilité partagée entre le prêtre et des laïcs. Une décision qui ne fait pas l’unanimité. "Alors même que les évêques de France se sont exprimés bien en amont des élections, en juin et septembre 2016, nombreux sont ceux qui leur reprochaient, alors, de rentrer dans la sphère politique. Aujourd’hui, il leur est reproché de ne pas se positionner dans le cadre du second tour de l’élection présidentielle !", a répliqué le diocèse de Paris dans un communiqué relayé par 20 Minutes.
Certains pratiquants ont soulevé des questions à la suite de cette consigne de vote de la paroisse de Saint-Merry. Joël, un quinquagénaire d’origine guadeloupéenne a déclaré qu’"une prise de position politique de la part d’un prêtre, c’est trop personnel". Marceau, un étudiant de 22 ans et voisin de l’église a quant à lui salué cette prise de position de l’église. "Cela fait du bien qu’une paroisse s’exprime sur les élections. Il était temps qu’un représentant de l’Église catholique dise quelque chose !", a-t-il lâché.
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