Valence : la direction d’un lycée interdit les tenues jugées "indécentes"

Seules les jeunes filles seraient concernées par les discriminations

La polémique fait rage au lycée Emile Loubet, à Valence, dans la Drôme, après que la direction de l’établissement ait interdit le port de tenues qu’elle juge indécentes comme les jeans troués ou les jupes trop courtes. Le 23 mars, une élève est arrivée en cours vêtue d’une jupe noire des plus classiques, mais les responsables n’étaient pas d’accord, rapporte BFMTV.

L’élève a alors publié un message sur Twitter, dans lequel elle montre la tenue incriminée par la proviseure et son adjointe. La publication a largement été partagée et commentée. Chose étonnante, la restriction de tenue ne s’applique qu’aux, filles, les garçons étant autorisés à porter des pantalons troués ou des bermudas. Les élèves parlent de discrimination sexiste. 

bjr twitter voici la tenue pr laquelle j'ai été qualifié de fille indécente cmatin devant mon lycée par la proviseure et son adjointe :-))) pic.twitter.com/GjR4QGTSPi

— babayaga (@jumcileta) 23 mars 2017

La proviseure dément toute pratique discriminatoire envers les filles

Le collectif Réseau d’opération solidaire et d’action (Rosa) a décidé de s’emparer de la problématique et de soutenir les jeunes filles victimes de discrimination sexiste. Norden Gail, membre de ce collectif, explique : "Ça commence par des réflexions mielleuses, des mains sur les épaules, et ça se termine en critique devant les autres camarades "là ça ne va pas du tout la tenue, c’est indécent". Mais seules les filles sont concernées, les garçons, non".

Par ailleurs, le maquillage est également critiqué dans ce lycée de Valence. Le rouge à lèvres est limité au rose pâle. Pascale Frantschi, la proviseure du lycée, s’est défendue, évoquant "un délire" et arguant que les enseignants n’ont pas de temps à perdre à "mesurer les jupes". Elle a précisé avoir demandé à tous les élèves, sans exception, de ne pas venir en cours en jeans troués, "car certains petits trous étaient devenus des gouffres. Quant au maquillage, nous n’avons jamais rien interdit", affirme-t-elle. Les élèves ont été invités à manifester devant le lycée mardi 4 avril.

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