A la suite du mouvement de grève illimitée qui a démarré en Guyane ce lundi, le Premier ministre Bernard Cazeneuve a réagi depuis l’hôtel de Matignon.
La situation est tendue en Guyane après la grève générale qui a été déclenchée ce lundi. Face aux démonstrations de ras-le-bol des Guyanais, le Premier ministre Bernard Cazeneuve a d’abord appelé au calme. Le locataire de Matignon a ensuite proposé une solution basée sur le dialogue, l’apaisement et le respect. "Une délégation ministérielle sera sur place avant la fin de la semaine (...) si toutefois les conditions du respect - et j’insiste sur ce point - et de l’ordre républicain sont réunies", a déclaré le chef du gouvernement sur le récit de 20 Minutes. Il a cependant précisé que les bases d’une négociation structurée et apaisée doivent être fixées avec tous les acteurs du territoire.
Dans son discours depuis Matignon, Bernard Cazeneuve a également déclaré vouloir signer un "pacte d’avenir" avec la Guyane dans "les meilleurs délais". Cet accord est d’ailleurs une initiative du chef de l’Etat François Hollande. Le discours du chef du gouvernement est intervenu en guise de réponse à la dégradation du climat social ce week-end dans le département. Le Premier ministre n’a pas manqué de rappeler les efforts significatifs fournis en matière de sécurité, notamment à l’époque où il a été ministre de l’Intérieur. "S’agissant plus spécifiquement de la Guyane, 75 gendarmes et policiers supplémentaires y ont été affectés depuis l’année dernière. Depuis 2012, les effectifs y ont augmenté de 12% pour la Gendarmerie et de 10% pour la Police nationale", a-t-il détaillé en soulignant que les outre-mers ont toujours été une priorité gouvernementale.
Cette grève des Guyanais a été enclenchée après le vote de 37 collectifs de travailleurs. Les habitants réclament d’être finalement entendus afin d’améliorer la prise en charge sanitaire et favoriser le tissu économique. Ils exigent en outre une baisse du chômage et de la déscolarisation qui touche les jeunes. A l’heure actuelle, les collectifs à la tête du mouvement de grève générale n’ont pas accepté de discuter avec la mission interministérielle, composée de hauts fonctionnaires, envoyée sur place.