Les Français peuvent appeler leurs enfants Tarzan, mais pas Fraise ou Nutella. Certains prénoms sont interdits pour des raisons particulières.
Depuis la Révolution française jusque dans les années 1960, les officiers d’Etat civil avaient tous les pouvoirs pour accepter un prénom ou en refuser. En 1966, le répertoire des prénoms recevables était élargi à ceux tirés de la mythologie, les prénoms régionaux et même à certains diminutifs ou variations.
En 1993, les choses changent avec l’adoption de la loi n°93/22. L’autorisation est alors donnée aux parents qui peuvent donner n’importe quel prénom à leur enfant, dans la mesure où ce prénom ne porte préjudice ni au droit des tiers ni à l’enfant. Cependant, la France ne dispose pas de liste noire. Le nombre des prénoms disponibles a donc gonflé considérablement.
En France, des enfants s’appellent Tarzan ou Mowgli, mais Nutella et Fraise ont été refusés. Même chose pour Mini-Cooper et Prince-William. "Dans le cas de Nutella, cela semble évident, dans la mesure où porter un nom de marque peut être préjudiciable. En revanche, le cas de Fraise est plus discutable sachant que les prénoms de fruits sont courants", note Stéphanie Rapoport, spécialiste en Etat civil.
Dans tous les cas, les officiers de l’Etat civil informent les parents sur l’impact négatif qu’un prénom pourrait avoir sur la vie future de leur enfant. En cas de litige, ils dressent toute de même l’acte de naissance tout en avertissant les parents que l’on va saisir le procureur de la République qui pourra, s’il estime le recours fondé, saisir à son tour le juge aux affaires familiales afin de supprimer les prénoms contestés. A l’issue de cette procédure, le juge attribue un autre prénom ou laisse les parents formuler un nouveau choix.
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