L’ambiance cette année était plus morose. Face aux éleveurs en colère, le chef de l’Etat a essayé de défendre son bilan lors de l’ouverture du Salon de l’Agriculture.
Comme il est de coutume chaque année, le Président de la République François Hollande a inauguré, samedi 25 février, le salon de l’Agriculture, le dernier de son quinquennat. Alors qu’il s’est fait chahuter en 2016 en raison de la crise qu’a connue le secteur, la situation était moins tendue cette année malgré quelques dérapages. Des éleveurs en colère et parfois désabusés ont laissé échapper leurs émotions. "N’oubliez jamais que vous avez fossoyé l’agriculture. On ne peut plus s’en sortir !", a asséné l’un d’entre eux. Un autre éleveur s’est contenté de dire que de toute façon le locataire de l’Elysée n’avait rien fiat pour l’agriculture pendant cinq ans. "Alors ça ne sert à rien qu’il vienne nous voir", a-t-il lâché sur le récit de France2.
Agriculture : le dernier salon de François Hollande
Pour répondre à ces éleveurs en colère, François Hollande a essayé par tous les moyens de défendre son bilan. Le président de la République explique que tous les efforts ont été fournis pour rehausser les cours en soulignant que ce ne sont pas eux qui les fixent. Dans son discours d’ouverture, le chef de l’Etat a d’ailleurs mis l’accent sur la solidarité face à des crises à répétition. Mais face aux éleveurs en colère, il a mis en garde les candidats qui suggéreraient une sortie de l’Union européenne, donc de la PAC. "Il y a une politique agricole commune qu’il va falloir repenser mais qu’il va falloir surtout préserver parce que si la PAC est mise en cause vous allez voir la situation que vont avoir beaucoup d’agriculteurs", a-t-il prévenu sur le récit du Monde.
Les organisateurs espèrent une hausse du nombre des visiteurs cette année. Pour cette 54e édition du salon de l’Agriculture, ils attendent l’arrivée de 620 000 à 650 000 personnes contre 611 000 en 2016. Parmi les plus attendus figurent les candidats à l’élection présidentielle, futurs espoirs des éleveurs.