Le candidat à la primaire de la gauche Manuel Valls a été agacé mardi soir par deux questions des journalistes. L’ancien Premier ministre les a d’ailleurs accusés d’être "enfermés dans le système" et d’incarner "ce dont les Français ne veulent plus".
Manuel Valls est entré depuis quelques jours en pleine campagne pour la primaire à gauche. Interrogé par les journalistes à l’issue d’une réunion avec les parlementaires, le candidat à l’élection présidentielle de 2017 s’est énervé par deux questions. La première lui demandait s’il n’était pas "le candidat du système" du fait du soutien de plusieurs ministres. En revanche, l’autre suggérait qu’il conteste l’étiquette de favori de la primaire parce qu’elle est "contre-productive". "Ça ce sont vos questions, c’est vous qui êtes enfermés dans le système. C’est vous qui représentez le système, ce dont les Français ne veulent plus", a-t-il riposté.
L’ex-chef du gouvernement a interpellé les journalistes en leur disant que c’est grâce à eux "qu’on peut convaincre, mais c’est toujours le même questionnement". Manuel Valls a insisté sur le fait de vouloir convaincre les électeurs. "J’irai dans les débats avec la volonté de convaincre, avec des projets et des propositions : vous allez voir, ça va décoiffer", a-t-il promis en réitérant qu’il est "le challenger" de la primaire. Une fois de plus, un journaliste s’est aventuré à faire le rapport avec le "Je vais casser la baraque" utilisé par François Fillon durant la primaire. "Vous voyez, vous n’êtes que dans cela. Plus vous êtes dans cela, plus les Français ne supportent plus le système", rétorque le candidat sur le récit du Figaro.
Pour conclure cet échange quelque peu violent, Manuel Valls a tempéré en déclarant son souhait que "la démocratie vive pleinement". "C’est pour cela que je vous aime parce que vous êtes avec moi tous les jours", a-t-il poursuivi. Avant de s’éclipser, l’ex-Premier ministre a mis l’accent sur la capacité à parler directement avec les Français. Mais selon lui, les Français veulent un débat sérieux.
Consultez notre dossier sur la primaire à gauche.
VIDÉO - Après le "Je vais casser la baraque" de @FrancoisFillon, voici le "Ça va décoiffer" de @ManuelValls pic.twitter.com/pq4o0rDZ79
— Arthur Berdah (@arthurberdah) 13 décembre 2016