Le gouvernement mène actuellement une campagne contre la conduite après consommation de produits stupéfiants. Les tests de détection à partir de la salive doivent entrer en fonction dans quelque temps.
Les tests salivaires de dépistage de consommation de stupéfiants sont jugés plus fiables, rapporte France Soir. Déjà expérimentés dans onze départements, ils seront disponibles sur tout le territoire d’ici la fin d’année. C’est la raison pour laquelle le gouvernement a lancé jeudi 3 novembre une intense campagne de communication pour prévenir la conduite sous stupéfiants.
"Fumer du cannabis, c’est illégal. Sur la route, ça peut être fatal" : c’est ainsi que le gouvernement entend conscientiser tous les usagers de la route au sujet de la conduite sous consommation de stupéfiants. Les tests salivaires de dépistage permettent de détecter si une personne a consommé du cannabis, de la cocaïne, du crack, de l’ecstasy, de la morphine et de l’héroïne.
La campagne axée sur le cannabis, la drogue la plus consommée en France, comprend des spots radio, un film d’animation et une bande dessinée. Son objectif est de sensibiliser aux dangers de la consommation avec la conduite, et de passer un message clair : "les choses vont changer parce qu’on pourra contrôler plus facilement", a déclaré Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, qui s’attend à une explosion des cas positifs. En 2015, 58 247 délits pour usage de stupéfiants ont été constatés sur 118 476 dépistages réalisés.
Au lieu de devoir emmener un conducteur positif pour une prise de sang de confirmation, les forces de l’ordre prendront les sanctions nécessaires en cas de test positif. Un deuxième prélèvement de salive sera ensuite envoyé en laboratoire pour analyses. Dans 99% des cas, le premier test est confirmé en laboratoire, selon Emmanuel Barbe.
La salive est le seul fluide qui permet de détecter une consommation récente de drogue, susceptible d’interférer avec la conduite, selon les explications de Jean-Pascal Assailly,
"Le cannabis altère principalement les aspects les plus automatisés de la conduite : la distance latérale par rapport au trottoir et la distance longitudinale avec le véhicule qui précède", prévient Jean-Pascal Assaily, psychologue et chercheur à l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (Ifsttar). En 2015, 23% des tués sur les routes l’ont été dans un accident impliquant un conducteur ayant consommé au moins un produit stupéfiant.
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