Des incendies se sont déclenchés dans la nuit du 25 au 26 octobre dans la Jungle de Calais. L’explosion d’une bouteille de gaz au cours de cet incident a blessé un migrant syrien.
Alors que cela fait à peine deux jours que le démantèlement de la Jungle de Calais a commencé, plusieurs incendies volontaires se sont produits dans le camp dans la nuit du 25 au 26 octobre. Un migrant syrien a été victime de légères "blessures aux tympans" lors d’une explosion de bouteilles de gaz. Il a été transporté à l’hôpital, selon la préfecture du Pas-de-Calais. Les faits ont commencé en début de soirée et se sont "intensifiés entre minuit trente et trois heures du matin, notamment dans la ’zone des commerces’" à l’entrée du camp, a ajouté la préfecture sur RTL. Les secouristes qui se sont dépêchés sur place ont fait état de l’explosion de deux bonbonnes de gaz, obligeant plusieurs personnes du campement à s’éloigner à l’ouest de la Jungle de Calais et en bordure de la rocade portuaire.
Les CRS, les pompiers de Calais, Marck-en-Calaisis, mais aussi de Desvres et de Saint-Omer, ont collaboré à l’extinction de l’incendie dans la Jungle de Calais. "Nous avons été caillassés et avons dû intervenir protégés par les forces de police", a rapporté un pompier sur place. "Dès 21 heures, des départs de feux malveillants se sont déclarés de part et d’autre de la Lande (le nom officiel du camp, NDLR), mais cela a pris une tournure plus sérieuse en seconde partie de nuit", a ajouté Philippe Mignonnet, adjoint au maire de Calais, présent sur les lieux. Au total, 150 à 200 migrants ont été évacués, notamment des Afghans et des Syriens. "Parmi eux nous avons répertorié une quinzaine de mineurs qui ont été mis en sécurité et amenés dans le Centre d’accueil provisoire (CAP) avec ceux hébergés lundi et mardi", a expliqué le commissaire de police de Calais Patrick Visser-Bourdon.
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