Des détenus ont allumé un incendie dans le but de dérober un trousseau de clés à un surveillant pour ouvrir leurs cellules. Cette mutinerie qui a commencé lundi vers 17 heure à la prison de Vivonne a pris fin vers 22h15 après l’intervention des forces spécialisées.
La journée du lundi 12 septembre a été mouvementée dans la prison de Vivonne, près de Poitiers (Vienne) qui abrite 178 détenus. Vers 17h15, une mutinerie a éclaté entre les murs du bâtiment après que des prisonniers ont déclenché un incendie. Ceux qui se trouvaient au deuxième étage du centre de détention ont réussi "à s’emparer du trousseau de clés du surveillant, qui a pu s’extraire de la coursive et n’est pas blessé", selon le ministère de la Justice. Les forces de l’ordre n’ont pu reprendre le contrôle de la situation que vers 22h15. Bilan de la mutinerie : un incendie qui n’a été maîtrisé que vers 18h30, des dégâts matériels importants et une soixantaine de détenus qui refusaient de regagner leurs cellules.
L’efficacité des forces spécialisées a toutefois permis d’éviter que la situation ne dégénère. "Aucun personnel n’a été blessé" gravement, d’après le ministère de la Justice. Il y a cependant eu des cas d’hospitalisation de cinq membres des forces de l’ordre et de six détenus, en raison de l’inhalation importante de fumées suite à l’incendie. L’un des détenus a été également victime d’un infarctus, rapporte RTL.
Les prisonniers qui ont initié la mutinerie ont été placés en garde à vue par les responsables pénitentiaires de Vivonne. Les autres ont été évacués vers le gymnase de la prison. Pour l’heure, les autorités locales ignorent la raison à cette mutinerie. L’hypothèse d’une surpopulation du centre de détention est écartée sachant que l’encellulement est individuel dans la prison. Des poursuites judiciaires devraient être engagées contre plusieurs détenus qui ont participé à la mutinerie. Une enquête est en cours pour lever le voile sur toutes les zones d’ombres.
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