Les services de renseignement, de la police et de la gendarmerie déjouent tous les jours des attentats, selon le Premier ministre, Manuel Valls, qui a prévenu qu’en France "la menace est maximale".
Intervenu ce dimanche dans "Grand rendez-vous" sur Europe 1/iTELE/Les Echos, Manuel Valls est revenu sur les récents attentats terroristes déjoués en France.
"La menace est maximale, nous l’avons encore vu ces derniers jours, ces dernières heures et encore au moment où nous parlons", a-t-il lancé. Il a alors prévenu que "nous sommes une cible - chacun l’a compris. Cette semaine, au moins deux attentats ont été déjoués", a-t-il poursuivi.
Alors que la lutte contre le terrorisme est une des priorités du gouvernement, le Premier ministre est revenu sur la stratégie de Nicolas Sarkozy en la matière. L’ancien chef d’Etat propose une détention administrative systématique pour les "individus dangereux soupçonnés de liens avec le terrorisme", préconisant le principe de précaution. Nicolas Sarkozy "s’est trompé en 2012 sur la lecture de la menace terroriste, quand il avait évoqué les crimes de Merah comme ceux d’un loup solitaire. Il s’est trompé, comme président de la République, sur l’étendue de la menace puisqu’il a affaibli notre sécurité et notre défense en faisant baisser les investissements et les moyens en hommes et en femmes dans nos forces de sécurité intérieures et extérieures", a-t-il soutenu.
Pour conclure son interview, le chef du gouvernement a fait part de son plus grand souhait à quelques mois de la fin du mandat de François Hollande. "Moi j’espère que la gauche gouvernera dans les prochaines années. Mais à plusieurs conditions : être consciente des enjeux, se rassembler elle-même et incarner la République laïque."