Après les attentats terroristes qui ont frappé la France, la Caisse d’allocations familiales a renforcé ses actions et a augmenté de 7% les moyens financiers alloués à la prévention de la radicalisation de ses allocataires.
La radicalisation de certains jeunes a été amplifiée par les attentats qui ont frappé la France depuis en un an et demi, observe Le Figaro. La Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) s’est jointe au mouvement d’ensemble pour contrer le phénomène. "Il nous est apparu logique que la Cnaf se mobilise face à ces déviances", explique Jean-Louis Deroussen, son président du conseil d’administration, à l’occasion de la conférence de rentrée de la CNAF.
Pour cette année, la CNAF a donc augmenté de près de 7% les moyens financiers alloués au Fonds national d’action sociale (FNAS) à la demande de Laurence Rossignol, la secrétaire d’État en charge de la Famille. La fonds finance les crèches, les centres de loisirs et autres actions en faveur des jeunes. Son montant s’élève désormais à 5,9 milliards d’euros, contre 5,5 milliards en 2014.
La FNAS a inscrit dans son plan d’action un bugdet d’un peu plus de 4 millions d’euros pour lutter contre la radicalisation. La moitié est consacrée à l’éducation numérique ou à des projets promouvant le "vivre ensemble", tandis que la moitié restante servira à accroître les aides à la parentalité visant à renforcer l’autorité parentale. La CNAF a également accordé 200 000 euros aux associations actives dans la lutte contre la radicalisation à travers le renforcement des actions de lutte contre l’illettrisme et d’apprentissage de la langue française pour les parents migrants.
Depuis le début de l’année dernière, 400 allocataires de la CAF ont vu le versement de leurs prestations suspendu pour cause de départ pour le djihad. Pour débusquer les jeunes radicalisés, la CNAF travaille en étroite collaboration avec la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et ses différentes antennes locales. Depuis le début de l’année dernière, 674 personnes présumées parties en zone de guerre en Syrie ou en Irak ont été signalées.