Vacances de la Toussaint : Najat Vallaud-Belkacem défend une coupure inhabituelle

Najat Vallaud-Belkacem veut apaiser les tensions autour de la polémique sur le calendrier des vacances de la Toussaint, qui débutent et s’arrêtent en milieu de semaine cette année (du mercredi 19 octobre au jeudi 3 novembre). Sur RTL la ministre de l’Education nationale a justifié cette particularité du calendrier scolaire.

Un calendrier scolaire "exceptionnel" évoque Najat Vallaud-Belkacem

Pour justifier le découpage des vacances de la Toussaint, la ministre avait avancé mardi le respect du rythme des élèves. Il est en effet préconisé de ne pas dépasser les sept semaines de cours après la rentrée pour les écoliers. Ce mercredi, elle a apporté plus d’explications. "Je comprends les difficultés que les parents ou les organismes de tourisme peuvent ressentir", a-t-elle déclaré. "Mais je tiens à dire que c’est une situation exceptionnelle qui ne se reproduira pas", a-t-elle précisé. "Nous avons voulu préserver en semaines entières les vacances de Noël, d’hiver et du printemps. À chaque fois, ce seront quinze jours qui suivent bien deux semaines entières", a-t-elle justifié. "Or, pour pouvoir tenir cela, et avoir une rentrée qui se déroule le 1er septembre, on était obligés de céder sur ce point", a-t-elle poursuivi.

"Le calendrier a été voté en l’état pour trois ans"

Tout au long de son interview, Najat Vallaud-Belkacem a évoqué comment il est difficile de confectionner un calendrier scolaire. Selon la ministre de l’Education nationale, si les élèves étaient revenus des vacances de la Toussaint un lundi, l’organisation de la semaine aurait également été compliquée. "Les enfants seraient rentrés la veille du mardi 1er novembre. Ils auraient fait un jour de scolarité et seraient repartis pour un jour férié", a-t-elle souligné. "La confection d’un calendrier scolaire est très compliquée et c’est pour ça qu’on l’a fait en concertation avec tous les acteurs, qui d’ailleurs étaient tous d’accord à l’époque", a-t-elle précisé tout en confirmant que "le calendrier a été voté en l’état pour trois ans, et il ne changera pas".

Un calendrier scolaire jugé "étrange"

"Ce calendrier ne prend absolument pas en compte les besoins et les difficultés des familles qui devront poser des RTT supplémentaires pour garder leurs enfants en milieu de semaine ou trouver une solution de garde en milieu de semaine", a confié au Figaro Lilianna Moyano, la présidente de la FCPE, principale fédération de parents d’élèves. Même son de cloche du côté des professionnels de l’hôtellerie qui craignent un manque à gagner. "C’est un non-sens de par la durée des locations, qui sont gérées du samedi au samedi. C’est également un non-sens par rapport aux transports", a jugé sur Europe 1 Thierry Grégoire, membre de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH).

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