Alors que le chef de l’Etat François Hollande a demandé la prolongation de l’État d’urgence après l’attentat de Nice, les députés écologistes devraient dénoncer cette décision d’après le secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), David Cormand.
Dans son allocution du 14 juillet, le président de la République François Hollande a confirmé la fin de l’état d’urgence annoncée par le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas. Mais après l’attentat survenu à Nice dans la soirée de jeudi, cette mesure d’exception sera de nouveau reconduite suite à une demande du chef de l’État.
Les députés écologistes ne devraient toutefois pas voter la prolongation de l’état d’urgence, a confié ce vendredi le secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), David Cormand. Selon lui, ils étaient nombreux à approuver le premier état d’urgence après les attentats du 13 novembre. "Mais on voit bien que repousser de trois mois, ça veut dire qu’on aura eu un an d’état d’urgence et hélas on constate que l’état d’urgence ne permet pas d’empêcher le drame qu’on a vécu hier", a-t-il renchéri sur les propos relayés Le Figaro.
Visiblement opposé à la prolongation de l’état d’urgence, David Cormand a expliqué que ce dispositif d’exception, s’il est pérenne, nuit extrêmement aux libertés fondamentales de la France. "Celles et ceux qui commettent, commanditent ce type d’attentats s’attaquent également à ces grandes valeurs qui font notre République", a-t-il fait valoir. "Hier le président de la République, avant ces faits, disait lui-même qu’il fallait lever l’état d’urgence puisque de nouvelles lois permettaient d’agir contre le terrorisme", a-t-il souligné.
Après avoir été décidé au soir des attentats à Paris le 13 novembre, l’état d’urgence a été prolongé trois fois par le Parlement avec une échéance prévue le 26 juillet. Mais après l’attentat à Nice ayant fait 84 morts, François Hollande a demandé une nouvelle prolongation de trois mois.