Une œuvre de street-art peinte sur un mur de Grenoble a été dénoncée par la droite et par le ministre Bernard Cazeneuve comme anti-police. L’image montre des policiers en train de matraquer une Marianne à terre avec un drapeau de la France totalement effiloché.
La fresque qui fait polémique à Grenoble
L’œuvre de Grenoble qui fait actuellement polémique est intitulée "l’État matraquant la liberté". Où se trouve le débat ? Dans cette fresque qui représente deux policiers en train de matraquer une jeune femme sans défense et censée représenter Marianne, le symbole de la liberté française. Cette peinture a été réalisée par l’artiste Goin, dans le cadre du "Grenoble Street Art Fest", festival organisé par la municipalité locale et qui a rassemblé 45 artistes pendant trois semaines.
Bernard Cazeneuve émet son avis sur l’œuvre anti-police
Depuis dimanche 26 juin pourtant, les grands noms de la politique dénoncent la publication de cette œuvre de street-art. D’après eux, cette fresque nuit à l’image des membres des forces de l’ordre. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve n’a d’ailleurs pas manqué de faire valoir sa désapprobation par rapport à cette affaire. Dans un message sur Twitter, ce dernier a exprimé son total soutien à la police nationale et demande à ce que le maire de Grenoble, Eric Piolle, exprime des regrets.
Quand la droite s’indigne de la fresque anti-police
D’autres membres du gouvernement ont été plus sévères dans leurs paroles, comme le cas du député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti qui pointe du doigt une haine anti-police subventionnée par l’argent public de l’État. Cet avis est d’ailleurs rejoint par plusieurs membres de la droite telle Valérie Debord, porte-parole de LR, Nicolas Dupont-Aignan ou encore Jean-Pierre Barbier. Ces derniers accusent cette fresque contre les forces de l’ordre de mettre gravement en cause les actions de la police nationale.
Liberté d’expression comme pour Charlie Hebdo
De son côté, Eric Piolle a fait valoir la liberté d’expression et refuse d’enlever cette fresque jugée anti-police. "On comprend bien sûr l’émoi de la police. Mais comprendre cet émoi ne veut pas dire s’asseoir sur les textes fondateurs de la République. La liberté d’expression fait partie des bases fondamentales de la République. C’est ce que nous défendons tous et ce que la police a défendu après les attentats contre Charlie Hebdo", a précisé le maire écologiste de Grenoble, comme rapporté par Le Lab d’Europe 1.
Voir plus d’actualités en France
En savoir plus sur Bernard Cazeneuve
Ah, c’est donc ça la fresque de #Grenoble qui fait polémique ? #EffetStreisand pic.twitter.com/1s7Sl4IJMY
— Matthieu Foucher (@MatthieuFoucher) 27 juin 2016
Plein soutien aux policiers qui protègent chaque jour les Grenoblois, et qui attendent d’@EricPiolle qu’il leur dise ses regrets #fresque
— Bernard Cazeneuve (@BCazeneuve) 26 juin 2016
La haine anti-police subventionnée par @EricPiolle, maire de #Grenoble. Je demande à @BCazeneuve de déposer plainte. pic.twitter.com/kiHTfVFKC1
— Eric Ciotti (@ECiotti) 27 juin 2016
"œuvre" de street art financée par l’argent public à @VilledeGrenoble #incitationàlahaine #indigne #soutienpolice pic.twitter.com/aXzL1bQUpf
— Valérie Debord (@DebordValerie) 27 juin 2016
Fresque honteuse à Grenoble, soutien total aux forces de l’ordre, @EricPiolle doit prendre ses responsabilités pic.twitter.com/4Qg5wARxlp
— Jean-Pierre BARBIER (@JPBARBIERISERE) 25 juin 2016