Les opposants à la loi Travail espèrent la plus grande démonstration de force depuis trois mois. Des centaines de cars ont été affrétés pour permettre aux manifestants de converger vers Paris.
Les opposants à la loi Travail vont manifester aujourd’hui, à Paris. Ils appellent à une manifestation nationale, qui sera "énorme", selon Philippe Martinez, le président de la CGT. Ce sera la première mobilisation du genre depuis le 9 mars, début de la contestation du projet de loi portée par la ministre du Travail Myriam El Khomri, dont le Sénat vient d’entamer l’examen.
Huit journées de contestation de la loi Travail ont été organisées à travers la France. Ces journées ont été marquées par des blocages et des grèves touchant des secteurs clés comme la SNCF, les voiries ou les déchets. Le mot d’ordre reste le même : le retrait pur et simple du texte jugé trop favorable aux employeurs et facteur de "régression sociale" pour les salariés.
Des centaines de cars pour acheminer les manifestants
Plus de 600 cars ont été affrétés par les opposants à la loi Travail pour permettre aux manifestants de converger vers Paris, où aucun match de l’Euro 2016 n’est programmé aujourd’hui. Le cortège partira vers 13h15 place d’Italie, pour rejoindre les Invalides, à l’appel de l’intersyndicale (CGT, FSU, FO, Solidaires, Unef, UNL, Fidl). Une cinquantaine d’autres manifestations sont prévues en régions.
"On a eu du mal à trouver des bus pour Paris dans certains départements", affirme Eric Beynel, porte-parole de Solidaires, déplorant "un certain blocage" de la part des compagnies privées de bus. Le préfet de police Michel Cadot dit attendre "peut-être au-delà de 50 000" manifestants à Paris.
Quelque 130 personnes sont par ailleurs interdites de manifestation, car "il n’est pas exclu qu’il y ait des casseurs qui commettent des exactions", a ajouté Eric Beynel. Les opposants à la loi Travail espèrent une participation plus importante que le 31 mars, pic de la contestation avec 390 000 manifestants dans 250 villes de France, selon les autorités, 1,2 million selon les organisateurs.
Le président de la CGT Philipe Martinez et la ministre du Travail Myriam El-Khomri se reverront vendredi pour la première fois depuis début mars. Cette rencontre permettra de "clarifier les choses et mettre sur la table les propositions de la CGT", explique-t-on au ministère.
