Philippe Martinez, leader de la CGT, a haussé le ton pour montrer sa détermination à lutter contre le projet de réforme de la loi travail. Il annonce une mobilisation "énorme" en plein Euro, la semaine prochaine dans la capitale parisienne.
Lors d’un meeting sur le site pétrochimique de Lavéra à Martigues, dans les Bouches-du-Rhône, Philippe Martinez a averti que "Nous allons faire la démonstration avec une mobilisation comme nous n’en avons jamais connue depuis quatre mois (...) Nous avons recensé en région parisienne plus de 450 cars qui vont venir sur Paris.".
Le leader de la CGT qui a rendez-vous avec la Ministre du Travail le 17 juin a martelé que la mobilisation contre la réforme de la loi Travail sera "énorme", le 14 juin. Il a profité de son discours pour adresser un message à Myriam El Khomri. Il est "disponible" pour avancer la rencontre "à ce soir (samedi 11 juin, ndlr) ou demain (ce dimanche 12 juin). Elle connaît mon numéro de portable.", a-t-il lancé ce samedi.
Dans une interview avec Le Parisien, Aujourd’hui en France, Philippe Martinez a soutenu que "La colonne vertébrale du projet de loi va remettre en cause un principe essentiel du droit social : la hiérarchie des normes.". "On demande qu’il retire les cinq articles qui font la colonne vertébrale du texte. Et qu’on rediscute. C’est-à-dire l’article 2, celui sur les plans de sauvegarde de l’emploi, notamment. Il y a aussi la question du référendum d’entreprise et celle de la médecine du travail", a martelé le leader de la CGT dans des propos rapportés par l’Express.
Alors que les gens se plaignent des perturbations engendrées par les mobilisations, Philippe Martinez affirme les comprendre. "Les grèves pénalisent forcément tout le monde. Moi aussi, je suis touché par les bouchons. Oui, je me mets dans les pompes de ces gens, je ne vis pas dans ma bulle. Je discute avec eux. On n’a pas été écoutés. Au bout d’un moment, les salariés s’agacent et font grève."