Seize des dix-neuf centrales nucléaires que compte le parc français seront partiellement à l’arrêt à cause de la grève votée par la CGT. Le mouvement touchera aussi les centrales thermiques et hydrauliques.
Sur les dix-neuf centrales nucléaires que compte le parc français, seuls trois ne seront pas touchées par la grève votée hier soir par la CGT dans le cadre du mouvement de protestation contre la loi Travail, rapporte L’Express. Les arrêts de travail allant d’une heure à la journée entière sont prévus aujourd’hui.
Les centrales thermiques et hydrauliques seront aussi touchées par la grève contre la loi Travail, ce qui devrait entraîner une baisse de la production d’électricité, mais l’ampleur de cette baisse est difficilement quantifiable. La semaine dernière, lors de la dernière journée nationale d’action contre la loi Travail, la grève dans les centrales s’était traduite par une baisse de production de 6.000 MW selon la CGT.
Des arrêts variables
Un arrêt de 24 heures a été voté dans les centrales nucléaires de Belleville, Paluel, Chooz, Cattenom, Dampierre et Flamanville, a précisé à Laurent Langlard, porte-parole de la fédération CGT Mines Énergie. Dans les autres centrales nucléaires, un arrêt de 4h a été voté au Bugey, 8h à Cruas, 16h au Blayais. À Civaux, le site est bloqué depuis 6h00 et à Gravelines, un filtrage est prévu à l’entrée avec un arrêt de travail a minima d’une heure.
La FNME-CGT a accentué son action hier en appelant à des mouvements de grève reconductibles dans l’énergie avec "reprise en main de l’outil de travail" que ce soit dans le secteur électrique ou gazier. Le syndicat recommande en outre de réduire ou d’arrêter la production électrique, d’arrêter l’injection ou le soutirage des stockages gaz, la remise en service des clients démunis coupés pour impayés, des coupures ciblées d’énergie électrique et gaz des services de l’État et des locaux du Medef ou la coupure des parcs éoliens et radars routiers. La CFE-CGC Energies et l’Unsa Energies ont décidé de se joindre à la grève.